Très heureuse d’avoir contribué à ce troisième numéro des Cahiers de l’Agent aux côtés de Christian Bonnefoi, Jean-Luc Nancy, Renaud Ego, Bernard Moninot, Michel Guérin, Clélia Nau…
« L’art contemporain a fait de la fragilité une compagne qui s’est imposée avec la grâce et la discrétion qui caractérise son être. Elle est là dès le début, surgie dont on ne sait où, avec l’une des premières icônes du XXe, L’Élevage de poussière (Duchamp – Ray). Elle est là sous toutes ses facettes : d’abord en tant que matériau susceptible de s’évanouir au moindre courant d’air ou de se briser au moindre toucher (les sculptures d’ombre de Tuttle) ; l’usage du pigment pur, non‑li., volatile. Le vent a son mot à dire, comme c’est souvent le cas depuis Léonard. » Ch.B
Sous la direction de Pierre Baumann, avec les contributions de Chloé Bappel, Pierre Baumann, Camille Rousseau, Tomas Smith / Jean Arnaud, Amélie de Beauffort, Julien Bernard / Marie Boivent, Leszek Brogowski, Aurélie Noury, Éric Watier / microsillons / Dirk Dehouck, Bruno Goosse, Michel Guérin, Lucien Massaert / Philippe Eydieu, Alex Pou, Camille Varenne / Jocelyn Desmares, Fabrice Gallis, Eddy Godeberge, Charline Guyonnet, Romaryc Hardy, Arthur James, Sophie Lapalu, Frédéric Leterrier / Suspended spaces.
Sujet : La recherche en arts, en prise avec son institutionnalisation au sein des universités et des écoles d’art, à l’échelle nationale et européenne en particulier, se confronte bien souvent aux mêmes critères que ceux de toute recherche expérimentale : de nouveauté, de créativité, d’incertitude, de systématisation et de transférabilité. Au delà de l’indiscipline nécessaire à toute discipline, peut-on nommer et discuter des réalités pragmatiques qui se trament derrière l’évidence de ces critères ?
Pour y répondre, ce livre fait d’abord le pari de ne pas assimiler les deux fonctions sociales que sont celle de l’artiste et celle du chercheur en arts pour tenter de voir ce qui diffère dans le faire et l’expérience de terrain dès lors qu’on pense, selon les cas, « comme un chercheur en arts » ou « comme un artiste ». Ce livre mise ensuite sur l’idée que la compréhension de ces réalités passe par l’observation de ce qui se fait collectivement au sein même de nos institutions et en dehors, et ce parfois depuis plus de trente ans. Huit équipes de recherche exposent par le menu leurs objets, leurs méthodes, leur organisation, leur milieu et le pouvoir de démonstration de la pensée artistique, esthétique et politique qu’elles déploient collectivement et durablement, par le verbe, les faits et les gestes.
Présentation de l’ouvrage le 3 avril, à la librairie bordelaise L’ascenseur végétal, à partir de 18h. https://ascenseurvegetal.com/fr/
Ouvrage disponible en librairie et sur tous les sites de vente en ligne, ainsi que sur le site des Presses Universitaires de Bordeaux. Distribution SODIS. Sortie le 4 avril 2019.
L’usure qui se compose de 2 volumes: La chaleur de l’usure et Excès d’usages et bénéfices de l’art, sous la direction d’Amélie de Beauffort et Pierre Baumann.
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Il y a une urgence durable à réfléchir sur ce qui épuise nos sociétés, nos civilisations, nos cultures, nos économies, nos pensées et nos regards : l’usure. L’usure a trait à l’épuisement, à l’érosion, à la perte ; mais l’usure est aussi ce (délit) qui résulte d’un excès de profit. L’art pense et dépense l’usure. De biais, elle scrute et dévoile ses désastre set ses bénéfices abusifs. L’art, mine de rien, résiste à l’usure. Il propose ses propres ripostes, ses renversements, ses revalorisations. L’art lamine l’usure, la fait miroiter, la met en crise. L’art réchauffe l’usure, comme l’usure réchauffe les matériaux qui se confrontent à ces frottements répétés. L’usure a sa chaleur.
L’usure joue double, voit double, s’entend double et parle double. Elle est là, dans l’angle mort de la raison.
Cet ouvrage, L’usure est construit en deux volumes à lire croisés :
La chaleur de l’usure va avec Excès d’usages et bénéfices de l’art. Chaque volume est construit sur la base d’une entité spatiale commune répartie en cinq salles qui dresse une forme d’ars memoriae. La chaleur de l’usure (fruit de l’exposition éponyme) parcourt ces espaces en images, documente, contextualise et élargit les projets produits par des artistes, alors que l’autre volume présente des écrits de plasticiens, de philosophes, d’archéologues, de psychanalystes et de penseurs d’horizons divers.
Archival Text – The Hantai Donation
Articles – Hubert Damisch, Georges Did-Huberman, Jean-Luc Nancy
and Franços Rouan (in English translation for the first time).
Amélie de Beauffort, Stuart Elliot, Joe Fyffe, Robin Mckay
and Majorie Welish.
Interviews – Eric de Chassey and Daniel Buren
The second edition of the Journal of Contemporary Painting (JCP) addresses the work and legacy of the French painter, Simon Hantaï (1922-2008). Hantaï’s reputation in France was established from the early 1960s up until his withdrawal from the art world in 1982. Regarded as a major post-war artist who initiated a crucial rethinking of painting in the wake of Pollock and Matisse, an exhibition at Paul Kasmin Gallery, New York (2010) and a major retrospective at the Centre Pompidou, Paris (2013) have contributed to a recent growing interest in, and recognition of, Hantaï’s work.
Edited by Mick Finch, Laura Lisbon and Daniel Sturgis, this issue of JCP is an intervention within this emerging recognition and includes the first English translations of several archival texts together with previously unpublished transcriptions of interviews and discussions with and concerning Hantaï. Alongside this there is a commissioned visual essay and a number of newly invited essays and responses offering contemporary receptions of Hantaï’s influence.